fin de semaine et méthode Coué...

Car je ne craquerais pas, je ne craquerais pas, je ne...tout les soirs le même refrain qui pourrait en faire rire plus d'un surtout des qui ont vu les grimaces par lesquelles je passe en une journée !
Mais je ne craquerais pas; ni pour un ado dans lequel je ne reconnais pas toujours l'enfant , le tout petit et dans lequel ne se devine pas encore le grand, l'adulte qu'il sera, ni pour des collègues qui trouvent que la parole donnée à un élève n'est que peu de chose, ni pour d'autres que leur bonne éducation autorise à dire des horreurs sur une personne malade, juste pour...pour quoi au fait ? pour se sentir exister dans les paroles blessantes, dans le déni de l'existence de l'autre ?
Je ne craquerais pas...je ne craquerais pas, même après 43 heures passées au lycée et des "oh, mais tu peux pas faire....(et là vous mettez n'importe quelle tache qui n'a rien à voir avec mon job!) ?"
Je ne craquerais pas, je ne craquerais pas...mais soudainement ce soir, j'ai une douce envie, comme un coup de gomme, l'envie de m'effacer doucement, sans même laisser de pelures sur la table, ni de traces sur la feuilles, m'effacer pour me retrouver et me regarder sans les rôles dans lesquels je me sens soit à l'étroit, soit perdue... Je passe de l'imposture à l'erreur de casting...mais...je n'ai pas craqué !! Pour ce qui est de la semaine prochaine...?