deux minutes...

il faudrait faire un post sur le mardi soir à la Maison du citoyen où ceux qui ne sont pas venus n'ont pas goûté la soupe de Lulu (sacrée soupe et sacrée Lulu aussi!!), ni pu toucher porter le poncho paysage merveilleux de Moimamy, ni pu tricoter et discutailler de tout de rien et du reste; il faudrait faire un autre post sur tous les projets, les en-cours, les envies, les laines accumulées à très grande vitesse ces derniers jours, photos à l'appui et tout en assumant que non, décidément je refuse de tenter de résister à la tentation, car juste après elle vient le plaisir souvent sans culpabilité, alors à quoi bon ?
Mais là, ce soir tout ce qui me vient c'est que depuis le début de la semaine et jusqu'à la fin du mois, beaucoup de choses se jouerons en deux minutes. Deux petites minutes pour dire tout d'une personne et non pas seulement de son travail, car c'est souvent là que ça dérape; que le travail soit insuffisant, pas approfondi, voire nul, passe mais ce soir il y avait aussi des "elle est...." elle ne sera jamais..." bref, planquez vous :tout est foutu ;la jeunesse d'aujourd'hui c'est plus ce que c'était et surtout il n'est déjà plus question de changer, de grandir, d'évoluer car je vous l'annonce, je l'ai entendu, à 16 ans tout est joué depuis si longtemps que j'en viens à me demander pourquoi je bosse dans un LP de 7h30 à 17h tous les jours de la semaine alors que tout est prévisible, tout est écrit, tout est foutu... et pourtant une petite voix:" ce n'est peut être pas à moi de penser à une reconversion..."
Pour tout le reste promis, vite!!

pour réchauffer...un peu

Comments

[K.]

que tu puisse avoir raison Soleillade...

[Soleillade]

Tout est prévisible, tout est écrit, tout est foutu ...
Quelle sinistrose. Non, tout n'est pas écrit à l'avance. Il y a cette petite lumière qu'est l'enseigant. Quand tout va à (vaud?) l'eau qu'on a la chance de croiser un enseignant avec qui "le courant passe", alors là tout s'éclaire de nouveau. Cet enseignant là nous remet sur les rails. Cet enseignant là on s'en souvient toute sa vie. Et, lorsqu'adulte remontent les souvenirs de sa scolarité, c'est son souvenir qui remonte en premier, c'est lui que dans son coeur on remercie et pour longtemps encore

[Richard]

Tu sais que tout n'est pas foutu:
quand on les voit on a de l'espoir pour le futur car ils sont souvent, humainement mieux que les anciens.On en a parlé...
Et puis on peux espérer qu'ils se bonifient en viellissant: comme ils vont bosser jusqu'à 90 ans (et nous jusqu'à 70), ils vont s'améliorer et rattraper ce qu'ils ont loupé dans leur jeunesse, enfance, début de vie.
Enfin si les profs avaient raison cela se saurait.J'ai jamais eu confiance en des personnes qui ont été élèves sans interruption jusqu'à 30 ans, qui sont incapables de sortir dans la rue, car pas protégés par le statut, la fonction, le cadre.Qui ne peuvent vivrent autrement qu'au bruit de la sonnerie et des phases de vacances et de reprises.Qui sont là pour bouffer et profiter et ont oublié que l'élève est au coeur du système.
Quand on a oublié pourquoi l'école existe, on ignore pourquoi on fait ce métier et on fini par mépriser ceux qu'on doit élever socialement.Voir même on les brise.Beaucoup sont bien et ont la foi.Mais ils sont nombreux ceux qui bousillent des mômes dans l'indifférence générale de leurs pairs.

Tirade amère.Mais l'Espoir est là car il existe encore des Justes.
Aprés tout ça, va aller se coucher le Riri.Tchô Poupette.