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mes dix doigts et moi
12 mars 2008

petits instants...volés

aujourd'hui, quelques petits instants volés. A qui ? au temps, au vent qui souffle encore beaucoup trop fort, à l'adolescence de mon grand qui rend parfois nos quotidiens orageux. Pourtant tout commençait pas très bien, un doigt qui devient bleu suite à la rencontre inopinée avec un ballon de volley, la grimace de l'ado d'appartement et la décision d'aller montrer le tout au service des urgences...tiens, ça fait longtemps que nous n'étions pas aller voir si les travaux de notre hôpital se portent bien...(nous avons eut une période "abonnement" aux urgences; mauvais souvenirs). Et peut-être à cause d'un assez récent "ça suffit" plus proche du dragon que du maternelle, mais l'attente a été agréable...Si SI, agréable ! Cette mère est folle! L'ado d'appartement avait le coeur à dire, à partager avec humour des petits bouts de sa vie de grand, à lancer des discutions sur des thèmes variés et intéressants, et même à répondre positivement aux sollicitations maternelles...Alors cet après midi après avoir volé ces instants d'une complicité retrouvée (je ne me leurre pas: jusqu'à quand ?) nous avons traînaillé, et nous avons ri.

D'où, une interrogation toute maternelle...

Il y a une semaine, grosse scène, acte II scène 3, entre la mère (moi) et l'ado. Le mot de trop, le piège était tendu depuis la veille, j'avais évité plusieurs fois de sombrer, mais sur ce mot de trop je n'ai pas pu. A peine le premier mot de ma phrase était-il sur le bout de mes lèvres je savais tout de la scène qui allait suivre, le bruit et...le remord de ne pas avoir une fois encore déjoué ce piège. Et la crise a eu lieu... Des choses importantes ont été dites, sur son sentiment de n'être pas considéré comme grand, de ne pas comprendre que je ne veuilles pas parler de mes soucis (de boulot et de santé (c'est perso!) ) Je n'ai pas réfléchi vraiment là non plus sans m'étendre non plus j'ai donné des infos, un peu et j'ai expliqué pourquoi je ne voulais pas parler de choses qui pour moi sont difficiles à penser (et à panser); pourquoi je pense que mes enfants ne doivent pas porter les conséquences de mes choix (boulot) j'ai aussi parler de ces quatre fois en deux ans et demi où toute entière dans l'espoir d'un petit être qui grandissait déjà en moi et dans ma tête, il avait fallu affronter le "madame, tout c'est arrêté" marmonné par un médecin qui ne comprend pas, ni mon regard ni ma tristesse vu que mon désir lui semble encore plus incompréhensible. Mon ado j'ai pu lui dire que je ne voulais pas être dans son oeil quelqu'un de "malade", à qui il fallait apporter une attention particulière à cause de cela, que je voulais juste continuer à être sa mère avec nos complicités et nos désaccords...

Depuis cette soirée, je retrouve mon grand avec tout ce que j'adore en lui et ce qui me surprend, avec nos rires et nos désaccords pas drôles: bref la vie avec un ado d'appartement; quoi ...

Alors que fallait-il attendre pour que je puisse dire avec des mots simples et sans culpabiliser mon "grand" pour rouvrir cette porte que l'adolescence semblait vouloir me claquer au nez ?

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Commentaires
I
bienvenue au club sympathique de "mamans d'ados" ...difficile sans doute, mais tellement émouvante et prenante cette adhésion au club!!!lol
M
Sincèrement, tu m'as émue. Merci pour ce beau texte.<br /> Micheline
mes dix doigts et moi
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